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Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome I.djvu/161

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LES VOYAGES

concurrence. Et cependant une immense population s’entassoit à Pé-kin et dans ses environs peu favorisés de la nature. Dès-lors l’approvisionnement de l’empire ne fut plus assuré. Quelque dangereux que soit cet état de choses, on ne s’en aperçoit point dans les années abondantes, parceque les récoltes du sud peuvent fournir à la subsistance de toute la Chine ; mais, lorsque l’intempérie des saisons en détruit une grande partie, il n’y a pas de ressource. Il est évident que, si la culture étoit restée plus également répartie, le mal seroit bien moins grand, parceque la disette occasionnée par le mauvais temps ne peut jamais être que partielle dans un aussi vaste pays. Il n’étoit cependant pas impossible de remédier à ce terrible inconvénient, en ajoutant aux avantages que donne dans les temps ordi-