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Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome I.djvu/162

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DE KANG-HI.

naires la navigation intérieure, ceux du commerce maritime. Mais jusqu’à présent nos jonques de mer, uniquement employées au cabotage ou à un trafic interlope avec le Japon et Java, n’avoient été d’aucun secours pour les approvisionnements ; l’empereur régnant est le premier qui, avec une munificence au-dessus de tout éloge, ait ordonné d’envoyer, lorsqu’une longue sécheresse annonce une disette certaine, de nombreuses flottes dans les fertiles contrées qui nous avoisinent, à la Cochinchine, aux Célebes, au Pégu, et jusqu’au Bengale ? Chargées du superflu de nos riches productions, elles vont les échanger contre des cargaisons de riz et de grains. L’on avoit inutilement essayé, pour prévenir les famines, d’établir des magasins : cet expédient est le premier qui se présente à