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Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome I.djvu/188

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DE KANG-HI.

agit sur les couleurs, les noircit, et nuit ainsi que le vernis à la fidélité de l’imitation. Voilà pourtant l’objet principal sans lequel la peinture n’est plus qu’une espece de convention comme l’écriture ou les hiéroglyphes ; expliquez comment tant d’artistes européens le négligent et même affectent de le mépriser ; l’habitude empêche souvent que l’on ne s’aperçoive de cette déviation des vrais principes, et quelquefois le mauvais goût s’y joint et accorde de l’estime aux défauts qu’elle consacre ; d’où il résulte que le jugement d’un ignorant ou même d’un sauvage pourroit être préférable à celui de ces connoisseurs de profession dont les lois ne contrarient que trop celles de la nature. C’est sur-tout dans la recherche du beau idéal qu’ils semblent s’en écarter davantage. Mais, sans me jeter