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Page:L’Écho foutromane, 1880.djvu/18

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toit son amour-propre ; elle en écoutoit avec impatience la suite, qui sembloit lui donner une rivale, et alloit même en témoigner son ressentiment ; mais enfin elle n’a vu qu’un excès d’amour pour elle, jusqu’aux soins complaisans de Conine, à qui elle a provisoirement défendu de souffrir dorénavant, et cela pour cause, que monsieur l’abbé se précautionnât ainsi contre des rigueurs qu’elle étoit résolue d’abjurer dans ses bras, et elle lui a réitéré d’aller hâter son bain.

Il ne fallut pas beaucoup de temps pour en venir à bout, la saison ne permettoit pas d’employer une chaleur artificielle. Conine disposa le salon du bain par toutes sortes de parfums qu’elle prit sur la toilette de sa maîtresse, et entra dans sa chambre pour l’y conduire ; elle la trouva encore couchée, comme si elle eût été en train de se branler. Conine la découvre, jette au loin et couverture et draps, et sans dire un mot, et dans la plus grande immobilité, se complaît à repaître un instant ses regards de ses charmes les plus cachés. Tout à coup elle se sent émue, et portant ses lèvres sur les lèvres du con de sa maîtresse, elle se délecte à la chatouiller délicieusement.

Enfin elle la prend nue en chemise, toujours la