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Page:L’Écho foutromane, 1880.djvu/24

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dans le sang, et comme c’est par des linitifs, par des dégagemens internes qu’on parvient à rétablir l’équilibre dans les humeurs, il ne me sera pas si difficile de procéder avec quelque efficacité à votre guérison.

Permettez-moi d’abord d’exposer à la salubrité de l’air cette partie aimable, ce foyer des plus doux plaisirs que cachent des habits jaloux et importuns.

— Quoi, l’abbé, y pensez-vous ? est-ce pour me guérir la tête ou plutôt votre cœur, que vous égarez vos mains sous mes jupes et que vous les retroussez jusqu’au nombril ? Eh, que prétendez-vous ? où portez-vous votre doigt ? Oh ça, l’abbé, vous me prenez le con, et je ne vous l’ai pas encore permis, que je sache… Mais il ne m’écoute pas. Quoi ! vous sortez votre vit bandant, et vous pensez vous mettre en posture de m’enfiler ! oh non ! je n’y saurois consentir.

L’abbé alloit toujours son train. Madame Conillac se défendoit de son mieux. Il étoit fort près du but, lorsqu’elle lui dit sérieusement de s’en tenir là ; que pour le moment elle ne vouloit pas aller plus loin sur cet article. L’abbé s’arrête, fort mal édifié.

— Quoi ! dit-il, ce n’est donc pas assez de