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Page:L’Écho foutromane, 1880.djvu/23

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assaillie d’une cruelle migraine, et j’espère que votre présence va faire l’effet du meilleur médecin ; qu’en pensez-vous ?

— Il est bien flatteur et bien agréable à l’un des plus zélés admirateurs de vos charmes, de s’en inscrire chez vous l’adorateur et le conservateur.

— Ah ! quelle fadeur, l’abbé ! ne vous déshabituerez-vous pas de ce langage d’élégie ? Vous savez comme il me donne mal au cœur.

— Eh ! madame, c’est aussi ce cœur d’airain que j’ose attaquer et que je trouve toujours si inexpugnable.

Si au moins vous daigniez prescrire des bornes à vos cruautés, et qu’après un temps limité, il fût permis à celui qui n’a de vit que pour vous, de le diriger vers ce bijou sans prix, vers ce con délectable, dont vous le privez inhumainement, et qui fait toute son ambition, comme il est mon unique idole, ce seroit une charité bien entendue, dont votre pitié auroit à se glorifier.

— L’abbé, vous augmentez ma migraine.

— Madame, songez que vous m’avez institué votre médecin et que je dois user des ressources de mon art. Un mal à la tête, ainsi que la plupart des autres maux qui nous affligent, provient d’obstruction