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Page:L’Écho foutromane, 1880.djvu/80

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que tant de fois vous avez mis au rang de vos plus douces jouissances ! Vous ne pouvez vous faire cette injure à vous-mêmes, et ceux que j’admis à mes plaisirs les plus secrets ne peuvent en aucune circonstance perdre la confiance qu’ils m’avoient inspirée.

Ce sont les dernières paroles qu’elle proféra en les quittant brusquement. Ils furent quelque temps immobiles, et finirent par prendre leur parti et par se retirer, se promettant bien en particulier de la revoir et de tâcher de démêler en elle les motifs d’une rigueur si désespérante.

Elle rejoint son amie : celle-ci court au-devant d’elle et ne peut croire qu’elle n’ait succombé.

— À la vérité, peu s’en est fallu, dit-elle, ce n’est pas sans de furieux combats que je leur ai résisté ; mais enfin je suis venue à bout de me tenir parole à moi-même, et je vous prouve qu’une femme n’est pas toujours aussi foible qu’on le pense.

— Je ne sais, répond l’amie, si je dois tout à fait vous en croire, du moins vous ne pouvez refuser à mes yeux la conviction d’un fait que je regardois comme impossible chez vous.

En même temps elle l’étend sur un canapé et la trousse jusqu’au nombril. Surprise de ne trouver