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Page:L’Écho foutromane, 1880.djvu/9

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plaisir, tandis que l’autre, qui comprend moins d’individus avec des organes plus chatouilleux, veut le quintessencier et en extraire la volupté. Il est moins nombreux, dis-je, plus sensuel, plus délicat, et c’est aussi une autre Vénus, une beauté tout aussi céleste, et non moins humaine qu’il lui faut.

Celle-ci, avec plus d’art dans les colifichets, d’un costume élégant qui la reproduit diversement parmi des citoyennes, plus indépendante des circonstances, étale souvent plus de charmes réels, quoique moins ostensibles ; elle n’est point dévergondée dans ses manières, elle est sensible par tempérament et même par sentiment ; un sourire, un coup d’œil, sont les mots du guet qui portent en substance que l’on peut aspirer à elle, pourvu qu’on observe de très grands ménagemens ; et ces ménagemens demandent que vous osiez, pour ainsi dire, à son insu.

Il faut, à cet effet, que le hasard ou quelque prétexte adroitement amené, vous ait conduit chez elle ; il faut, s’il se peut, que vous la trouviez mollement étendue sur un sopha, vêtue à la légère, la gorge recouverte d’une simple gaze ; il seroit mieux que, dans cet état ou à peu près,