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Page:L’Écho foutromane, 1880.djvu/10

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elle vous eût donné un rendez-vous dans son boudoir, et qu’elle eût l’air de l’avoir oublié.

Vous y pénétrez en quelque sorte furtivement ; et pour sauver à sa pudeur la honte d’une défaite, elle sommeillera précisément à l’instant où vous arriverez. Cependant votre main enhardie par une attitude avantageuse se portera sur-le-champ avec une extrême précaution au manoir du plaisir, et s’il se trouve que, pour comble de dextérité et de souplesse, vous y portiez autre chose sans qu’elle s’en soit aperçu ou plutôt sans qu’elle ait paru y participer ; s’il arrive que, sortant tout à coup d’un sommeil fictif, elle vous gronde, laisse tomber quelques pleurs, soupire, vous presse, vous embrasse, baisse les yeux, vous défend de la revoir jamais, d’oser même la regarder en face, et vous redemande l’instant d’après, votre triomphe est complet, et sans blesser son oreille par aucun mot obscène, vos actions n’en sont pas moins l’obcénité la plus caractéristique.

C’est par ces deux classes d’électeurs et de fouteurs qui les réunissent tous, que l’on s’est proposé de tracer ces tableaux. Les uns et les autres y trouveront dans les différentes modifications de l’art de s’exprimer sur cette matière aussi instruc-