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Page:L’Écho foutromane, 1880.djvu/90

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Ces doux oublis que l’on pourrait saisir,
Les respecter jusqu’au sein de l’ivresse,
Je m’y connois, c’est le sel du plaisir.

Mais en amour comme aux champs de la gloire,
Qui dit François, dit un enfant gâté.
Notre étourdi moins tendre qu’emporté,
Ne veut que vaincre, et brusquant la victoire,
Dans son amante éveille la fierté.
Il échoua : le trop de confiance,
Presque toujours nuit à la volupté.

Triste, confus, voyant son imprudence,
Il tente en vain d’excuser son ardeur.
Que peut-il dire, hélas ! pour sa défense !
Par un succès on calme la pudeur ;
Mais un échec fut toujours une offense :
Pleurs de couler, pleurs et soupirs perdus.
Dans son boudoir aussitôt on s’enferme,
Sans être ouverts les billets sont rendus,
Un mois, deux même, Isabelle tient ferme.

Un soir enfin le malheureux Ormon,
Par un des gens est instruit qu’Isabelle,
Le lendemain doit se rendre au sermon.
Mon homme y court, se glisse à côté d’elle,
Tremble, palpite, est presque au désespoir