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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/142

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

SUR LE MÊME SUJET

Ohé ! il me semble voir Giustiniani,
Avoir avec les glands de là-bas,
Et les chapeaux, de tels désagréments,
Qu’ils assommeraient tout fidèle Chrétien,

Passer au milieu du Peuple Romain,
Qui adore plus que les Saints les Ambassadeurs,
Et ces Romaines, qui n’ont pas de gants,
Par ambition le lui prendre dans la main.

Il me semble ensuite l’entendre leur dire
Qu’elles peuvent faire avec lui des escapades,
Et que sûrement il ne pourrait les engrosser,

Par la raison que tant de grands compliments
Qu’il a reçus et qu’il a dû faire
Lui ont tari tous le suc de ses couillons.


SUR LA SUSDITE ÉLECTION DU PAPE

Votre bossu à peine devenu Pape,
Argent comptant vous avez acheté le Chapeau ;
Tout ce que la République a de meilleur,
Jambes hautes, vous donne du pied dans le derrière.

Vous faites entrer en scène Tiare et Clefs,
Sur ses insignes d’honneur ? où donc est la cervelle
De votre beau-frère Giustinianello,
Qui tous deux, père et fils, vous mène par le nez ?