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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/141

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

De cette Cité, si digne de l’Empire ;
Ayez pour elle un amour profond et véritable :
Qui n’est pas juste ne saurait être pieux.

Veuillez du bien aux Princes Chrétiens ;
Ne prétendez pas à plus qu’il ne vous revient,
Et des brigues faites-nous rester éloignés.

Je vous permets d’engraisser vos neveux, vos amis ;
Suffit que vous ayez à cœur les Vénitiens,
Car vous avez grande obligation à Venise.


SUR L’ÉLECTION DE L’AMBASSADEUR GIUSTINIANI

Ce n’est pas pour voir le peuple Romain,
Ce n’est pas pour voir le Pape et les Cardinaux,
Ce n’est pas pour voir ses Maîtres de Cérémonie.
Ce n’est pas pour voir Saint-Pierre-du-Vatican ;

Ce n’est pas pour voir le grand Môle d’Adrien,
Ce n’est pas pour voir les Arcs de triomphe,
Ce n’est pas pour voir les Églises, les Hôpitaux,
Ni le Colisée de Vespasien ;

Ce n’est pas pour voir les Tours de Dioclétien,
Ce n’est pas pour voir la Tribune principale,
Ce n’est pas pour voir les Obélisques, les Fontaines ;

Ce n’est pas pour voir les Statues, une à une :
C’est pour voir le cul des Romaines,
Que J’envie la chance de Giustiniani.