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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/150

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO


Ne croyez pas qu’il ait donné quelque Chapeau,
Ni quelque bénéfice de Canonicats,
Bien mieux, aujourd’hui on n’en parle plus.

Il ne nous a pas donné l’élection aux Évêchés,
Mais savez-vous ce qu’il nous a donné de beau ?
Le droit de bulgariser les Prêtres et les Moines.

AU MÊME

Qui croyez-vous que soit le Pape ? c’est un bouffon,
Un fou, portant sur la tête trois couronnes,
Un homme qui maudit toutes gens,
Dès qu’il ne les croit pas de son opinion.

Un homme qui porte deux clefs en sautoir,
Et s’en va disant que ces deux grosses clefs
Sont bonnes pour ouvrir et fermer
Le grand portail du saint Paradis.

Mais s’il s’en tenait là, patience encore !
Le mal, c’est qu’il a des États, des sbires,
Ce à quoi jamais Saint Pierre n’a pensé ;

Enfin il a sa Cour, un tas de canailles,
Qui croient tout au plus à la mangeoire,
Et laissent se tourmenter les coïons.

AU MÊME

Cher Pape, ne faites pas tant de tapage,
Nous ne sommes plus au temps des coïons ;