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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/156

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Qui a tout fait tomber en ruines.

Sont finies toutes les fêtes,
Il n’y a plus de gaîté ;
On dirait qu’est venue la peste,
Qui a tout emporté bien loin.

Plus de concerts, plus de chants ;
Les théâtres sont fermés,
Ballerines et comédiens
Sont devenus des marmottes.

On dirait qu’un magicien est venu,
Qui a tout bouleversé,
Et retourné le cul en l’air
Toute la cité.

Mais savez-vous qui est ce Magicien
Qui cause aujourd’hui tant de maux ?
C’est un homme qui pose le panier,
Je veux dire le cul, au Vatican.

Un homme qui possède la clef,
La belle clef du secret :
Suffit qu’il frappe de sa baguette,
Pour que tout le monde entre en cellule.

Il ne veut plus que l’on goûte,
Ni que l’on mange de potage,
Parce qu’il veut que bien se vendent
Les anguilles de Comacchio.

Il ne veut plus que qui a l’entreprise
Des théâtres, gagne de l’argent ;
Il veut que l’on aille à l’église,