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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/179

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

S’ils veulent jouir après la mort d’un beau séjour,
De foutre comme autant de désespérés.


LA FEMME NE DOIT PAS SE FAIRE BAISER PAR UN SEUL
HOMME

Il est faux ce principe, que la femme
Ait été mise au monde pour un seul homme,
Et que celle qui se jette au cou de deux
Doive être appelée une vilaine bougresse.

Pourquoi devrait-elle tenir close sa moniche,
Quand l’attise comme un soufflet le désir
De jouir de quelque cas Romagnol,
De Naples, de Zara ou de Lisbonne ?

Outre que c’est se faire une loi trop dure,
De toujours rester collée au cul d’un seul,
C’est encore faire injustice à la Nature ;

Si elle lui a donné une moniche
Qui est faite au calibre de tous les cas,
N’en recevoir qu’un seul, oh ! quel péché !


RÉPONSE D’UN AMOUREUX

Deux amoureux étaient en dispute
Et je me suis trouvé avec eux ;
La femme était bien de ces femmes
Qui ne savent dire que l’Ave Maria.