Aller au contenu

Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/183

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
171
L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO


Tu peux t’imaginer, chère Nina,
Comme je bandais en ce moment,
Et ce qu’alors je me pris à désirer.

Pour me soulager d’un si grand tourment,
Avec volupté j’ai commencé à me manuéliser,
Jusqu’à ce que jouissant je fusse satisfait.


PARALLÈLE ENTRE L’AUTEUR ET UN ENFANT

Comme un petit enfant court à la rencontre
De sa maman, qui s’était en allée loin ;
Avec autant de joie que sautille un chien
Amour de son maître, qui a trouvé un oiseau ;

Comme s’en revient heureux et gai le paysan,
Quand le soleil s’éloigne de la terre ;
Avec autant de joie qu’une pucelle tient la main
De son fiancé, lorsqu’il lui donne la bague :

Ainsi en accourant, ma chère Anne,
Venir baiser ta belle bouche,
Il me semble que pas un bonheur n’égale le mien ;

Il est d’autant plus grand et d’autant plus profond,
Mais avec la différence qu’il y aurait
À aller se promener, ou à aller dans le chas.


SON AMOUREUSE EST PROMISE À UN AUTRE

Après que j’ai tant fait pour cette femme,
Que j’ai tant dépensé, prodigué, pour lui plaire,