Aller au contenu

Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/207

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
195
L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO


Qu’est-ce à dire, qu’à ces folles de femmes,
Monter à cheval ne cause aucune lassitude,
Tandis qu’à d’autres cela brise les os et les fesses ?

Pour moi, je n’en puis trouver d’autre raison
Que celle-ci : c’est qu’elles sont habituées
À souvent tenir les jambes écartées.


SUR LA LECTURE DES LIVRES D’OUTRE-MONTS

Canzone

Depuis que tant de gens ont lu,
Et lisent encore aujourd’hui
Le beau dialecte de France,
Ou quelque autre fatras,

On dit que dans la Nature
Il y a des maux en suffisance,
Sans faire que l’Écriture
Leur applique un autre emplâtre.

Qu’il convient de se récréer
Non seulement le corps, mais l’esprit,
Parce qu’il nous faudra mourir,
Et qu’au delà il n’y a plus rien ;

Que ce Diable et cet Enfer
Sont des inventions des poètes,
Et que la vie éternelle
Est une bourde contée par les prêtres ;

Que tout cela ils l’ont inventé
Pour les voleurs et les débauchés,