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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/211

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Oui, je voudrais cela aujourd’hui ;
Parce que mon cas ne se dresse plus.

Lorsque j’avais l’ardent désir
De les enfiler toutes, toutes,
Alors me seyait le chagrin
De les trouver toutes honnêtes ;

Maintenant qu’elles n’ont plus
Tant et tant de préjugés,
Et que du nom de vertus
Elles baptisent tous les vices ;

Qu’elles portent écrit dans le cœur
Que ce sont maximes biscornues
De vouloir croire que l’honneur
Ait domicile entre les cuisses ;

Qu’elles savent comment cela va
Qu’elles ne portent plus de masque,
Et qu’au-dessus de toute pudeur
Elles mettent deux bonnes frottées ;

Il faut bien que je le supporte,
Pour autant que j’en puisse dire,
Ou que je me résigne à lécher,
Ou bien à me faire bulgariser.


IL NE FAUT PAS S’ÉTONNER SI LA FEMME CÈDE

Madrigal

On aplanit les monts,
On emporte les villes,