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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/282

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

En écoutant ces beaux vers.

Sur le troisième les Docteurs
Et les plus fameux professeurs
Au beau milieu discuteraient,
Les assistants les écouteraient
Et en écoutant leurs propos
Riraient comme des fous.

Vêtues de deuil marchaient devant
Les grandes Dames avec leurs amants ;
Derrière s’avançaient les Poètes
En train de chanter des versets,
Les sémillantes ballerines,
Avec leurs jolies jambes,
Venaient après en dansant,
En sautant de ci et de là.

En cette belle ordonnance
Elles se sont rendues à un Couvent
Et ont déposé l’instrument
Dans une urne de cristal ;
Puis tous ils ont chanté un hymne,
Et les Dames ont commencé :

« Salve, ô vénérable cas
« D’un si illustre Poète,
« Qui a basé tous ses écrits
« Sur la loi de Nature,
« Qui nous a délivrées des lacs
« Où se débattent les viédazes,
« Qui avec sa poésie
« Nous a illuminé la fantaisie,
« Et sans jamais nous faire injure,
« Augmente en nous la luxure.