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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/286

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Et à tout prix ne lui ferais faux-bond.

J’ai résolu de le chercher sur terre et dans le Ciel,
Au fond de l’Abîme et jusqu’où loge Pluton,
Parce que je ne puis vivre sans lui.

Or, de même que sans vit je suis anéanti
Et ne trouve plus rien de beau dans le monde,
De même avec mon cas je serai bien partout.


ÉPITAPHE SATIRIQUE SUR LE SÉPULCRE DU CAS

Ci-gît de l’homme dénommé Baffo
Le membre le plus viril, dénommé cas
Qui en valeur surpassa tout autre cas,
Et donna d’infinis plaisirs à Baffo.

Maintenant qu’est sevré le misérable Baffo
D’un si rare, si adorable et si gros cas,
Près de cette pierre il pleure son cher cas
Que la mort emporta bien avant le Baffo.

Or, son cas étant mort, que deviendra le Baffo ?
Comment pourront séparément et Baffo et son cas
Subsister, si toujours le cas fit partie de Baffo ?

Ah qu’il meure également et suive son cas,
Cet illustre écrivain dénommé Baffo,
Car il ne fut au monde rien d’autre qu’un cas !