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Page:L’Alcoran (traduction de Du Ryer).djvu/28

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20 L’ALCORAN.  

entend tout ce qu’ils diſent, & ſçait tous ce qu’ils font, il à purifié la loy, & quelle meilleure purifîcation y a-t’il que celle de ſa Divine Majeſté. Dis leur, diſputerez vous avec nous de Dieu, qui eſt noſtre Seigneur & le voſtre ? Nous reſpondrons de nos actions, & vous reſpondrez des voſtres, toute noſtre confiance eſt en ſa Divine volonté ; Direz-vous qu’Abraharm, Iſaac, Jacob & les Tribus eſtoient Juifs ou Chreſtiens ? eſtes vous plus ſçavans que Dieu ? Qui eſt plus injuſte que celuy qui cele les miracles qu’il a vû proceder de Dieu ? il n’eſt pas ignorant, de ce que vous faictes ; le bien que ces perſonnes ont fait leur eſt demeuré, & le mal que vous ferez ſera contre vous, ne vous informez pas de ce qu’ils faiſoient. Quelques ignorans d’entre le peuple diront ; leur Prophete ne leur à pas ordonné de tourner la face du coſte qu’ils la toumoient cy devant lors qu’ils faiſoient leurs oraiſons. Dis leurs, le levaut & le ponant ſont à Dieu, il conduit au droit chemin qui bon luy ſemble. Comme nous vous avons mis au droit chemin, nous vous avons auſſi ordonné de eſt faire ce qui eſt juſte, afin que vous ſoyez teſmoins contre le peuple au jour du Jugement[1], & que le Prophete ſoit teſmoin contre vous. Je n’ay pas ordonné de tourner la face du coſté que vous le tourniez cy devant lors que vous faiſiez vos oraiſons, afin de cognoiſtre ceux qui ſuivront le Prophete, & ceux qui retournerons en leur impietés. Il ſera facheux aux peuple de ſe tourner de ce

  1. Voy Gelaldin