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Page:L’Esclache - Les Véritables régles de l’ortografe francéze, 1668.pdf/11

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Ils ſont ſamblables à ceus qui parlent continuélemant de ce qui regarde les autres, ſans panſer à leurs propres âfaires : & il ârive ſouvant que dans le chois des chozes qui ſont utiles pour le bien public, le jujemant de ceus qui ont beaucoup de lumiére ſans étude, doit étre préferé à l’opinion de ceus qui ont une Bibliétéque antiére dans leur téte.

Cété vérité parét dans la diſpute que l’on fait ſur l’Ortôgrafe Francéze, où il faut plûtôt ſuivre le ſantimant de ceus qui n’ont point d’étude, que celui de quelques Savans qui le méprizent.

Il peut étre confirmé par de bonnes raizons ; car les mémes principes qui nous enſégnent que la beauté des Siances dépand de l’ordre ; & que la Langue Francéze ét trés-parfaite, prouvent que la prononſiaſion des mos qui la compozent, doit étre la régle de l’Ortôgrafe que nous ï devons obſerver. Car comme nos conſepſions ſont le portrait des chozes que nous pouvons conétre ; & que la parole ét celui de la panſée, il ét aûſi trés-certain que l’écriture ét le portrait de la parole.