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Page:L’Esclache - Les Véritables régles de l’ortografe francéze, 1668.pdf/25

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d’vne autre, on mét deus poins deſus ; ou pour ne pas joindre deus ſilabse an une ; comme ces mos aïant, moïen, Poëte, heroïque, ou pour montrer que l’u doit étre pris pour une Voïéle, et non pas pour une Conſone, comme dans ces mos loüanje, joûïſance, ébloüir, &c.

La multitude des régles que donnent les Grammairiens, pour anſegner l’Ortôgrafe Francéze, peut faire naître la confuzion dans l’Eſprit : car ils confondent ordinairemant les régles qui aprénent à bien parler, avec céles qui regardent la perféxion de l’écriture.

Comme la plûpart des régles qu’ils établiſent, ſont fondées ſur un üzaje qui répugne à la raizon, la maniére d’écrire de leurs Sectateurs, ne peut reſevoir l’aprobaſion de ceus qui ſont raizonnables.

Ils donnent pluzieurs régles pour le plurier des Noms ; comme lor qu’ils âſûrent que les Noms qui ont leur ſingulier terminé en al, ou ail, ont ordinairemant leur plurier terminé an aus ; comme nous dizons animal, animaus ;