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Page:L’Esclache - Les Véritables régles de l’ortografe francéze, 1668.pdf/41

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Il ï a quelques années que j’antandis un plaizant Dialogue, antre une Dame de calité et le Précepteur de ſes anfans. Aprés qu’éle lût prié de lui anſegner l’Ortôgrafe Francéze, il lui fit conétre par le chanjemant de ſon viſaje, que la propoziſion qu’éle lui fezét ne lui étét pas agréable : Ele ſe perſüada que ſon ſilancne été un éfét de la crainte qu’il avét de n’étre pas bien recompanſé : ce qui l’oblija à lui dire qu’il ne travaillerét pas inutilemant. Ie n’an doute pas Madame (lui répondit-il) mais vous me demandés une choze trés-dificile. Vous panſés, peut-étre, que je n’ai pas âſés de lumiére pour bien profiter de vos leſons (lui dit-éle avec douceur) il lui replica bruſquemant, que la conéſance de la Langue Latine, et de la Gréque étét necéſaire pour ſavoir l’Ortôgrafe Francéze.

Si vous me réduizés à la necéſité d’aprandre le Grec, et le Latin, pour ſavoir écrire la Langue Francéze (reprit-éle an riant) je ne vous donnerai pas la péne de m’inſtruire.

Céte Dame a été trés-heureuſe, de