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Page:L’Esclache - Les Véritables régles de l’ortografe francéze, 1668.pdf/42

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n’avoir pas reſû l’inſtruxion d’un tel Maître ; et il ſerét heureus à ſon tour, s’il ſe metét an état de la conſulter, pour avoir la conéſance qu’éle lui avét demandée. Car comme les fames prononſent ordinairemant nôtre Langue, plus agréablemant que les hommes qui pâſent leur vie dans leur cabinet, à lire des livres Grecs, et Latins, il leur ét trés-facile de ſavoir l’Ortôgrafe Francéze ; puîque nous devons écrire comme nous parlons.

Ie me perſüade facilemant, que ceus qui ſont raizonnables aprouveront céte métôde ; mais ceus qui ſont eſclaves de l’üzaje, diront qu’éle ſera cauze d’un trés-grand mal. Ie n’antre-prandrai pas de les guerir de celui qu’ils ont dans l’eſprit : car comme ils s’atachent à leurs ſantimans avec beaucoup d’opiniâtreté, ils ſont incurables. Ie répondrai pourtant à leurs raizons, pour donner aus autres le moïen de les combatre.