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Page:L’Esclache - Les Véritables régles de l’ortografe francéze, 1668.pdf/70

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concluzions de ceus qui l’ont ſuivi ſont fondées ſur la vérité de ſes principes ; & qu’il a parlé de Dieu plus admirablemant que tous les Filozofes qui n’ont été éclairés que de la lumiére de la nature. Il ét pourtant trés-certain quel la Langue Latine lui a été inconnuë. Comme il a expliqué la Filozofie an ſa Langue, pourquoi ne poûrons-nous pas faire la méme choze an la nôtre ? Ses plus beaus livres ſont traduis an Francés ; & Méſieurs de l’Académie ont travaillé ſi heureuzemant à la perféxion de nôtre Langue, & à la traduxion des plus beaus livres Grecs, & Latins, qu’ils font avoüer à tous ceus qui ſont raizonnables que les Francés peuvent étre ſavans, ſans le ſecours de la Langue Latine.

Si céte vérité été bien imprimée dans l’eſprit des hommes, la plûpart des jans de calité s’apliquereent aus Siances avec autant d’ardeur, qu’ils font parétre de promtitude à les abandonner. Comme les principes de la Langue Latine ne leur donnent point de plaizir ; ils quitent facilemant le La-