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Page:L’Esclache - Les Véritables régles de l’ortografe francéze, 1668.pdf/71

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tin, & anſuite les Siances : mais s’ils éteent perſüadés qu’ils poûreent étre Savans, ſans avoir la conéſance de la Langue Latine, comme ils ſont mieus élevés que les hommes ordinaires ; & que la Siance ét agréable, il travaillereent auec ſoin pour ajoûter l’éclat qui rejalit de cét calité à celui de leur naîſance. Ie poûrés confirmer céte vérité par l’éxample d’vn grand Capitaine, îluſtre par le rang qu’il tient dans le monde, & plus îlusſtre ancore par ſon mérite que par ſa naîſance. Ses axions, qui le font eſtimer de tout le monde, me perſüadent facilemant qu’il ſerét trés-ſavant, s’il avét apris les Siances an ſa Langue. On admire dans la guerre ſon couraje, ſon jujemant, & ſa prudance. Il ét ſi intrépide dans le peril, qu’on n’a jamais ûu un plus brâve ſolta : il ét ſi judicieus dans le Conſeil de guerer, qu’on ne ſaurét trouver un plus ſaje politique ; & il conduit les troupes qui depandent de lui avec tant de prudance, que les Capitaines les plus expérimantés font gloire d’imiter ſes axions. Son pére lui