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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/298

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L’AMOUR SAPHIQUE

Il est curieux d’examiner, à propos de ce sujet, les jugements de divorce motivés par des cas d’adultère saphique.

En général, le divorce est accordé au bénéfice du mari, mais l’on n’admet pas l’adultère, l’on parle de « l’inconduite », des « mœurs vicieuses » reconnues de l’épouse.

Dans l’un de ces jugements, nous trouvons pourtant ceci :

« Attendu que, par voie d’organes virils imités et ses caresses réitérées, la dame X… a maintes fois simulé le coït sur la personne de l’épouse Z… et provoqué en elle toutes les satisfactions amoureuses d’un coït naturel, l’existence de l’adultère est constatée. »

Il est vrai que, dans une autre affaire de même nature, les mêmes faits sont interprétés tout à l’inverse.

« Attendu qu’il ne peut être invoqué d’adultère, puisque les rapports sexuels entre la dame X… et la femme Z… n’ont été qu’imaginaires et simulés à l’aide d’objets qui ne sauraient être assimilés aux organes naturels. »

Et dans un autre encore, où le divorce était refusé.

« Le sieur X… se plaint indûment d’adultère, vu que celui-ci ne saurait avoir été consommé sur l’épouse dudit X… par la dame Z… qu’il a