Page:La Belle sans chemise, 1797.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 67 )


ries qu’elle avoit enlevées de son cloître. Mais comme elle n’étoit pas si peu judicieuse qu’elle ne pensât bien qu’il falloit vivre plus d’un jour, elle les réservoit pour une occasion, où sans doute elle pourroit en avoir affaire.

Auparavant qu’elle eut goûté les délices de la couche, quoiqu’elle fût d’un âge à ne pas être ennemie des plaisirs, elle n’avoit point encore ressenti les aiguillons de ces mouvemens chatouilleux qu’un sang bouillant et louable excite : mais depuis qu’elle eut malheureusement éprouvé ses douceurs, elle étoit devenue si amoureuse, qu’il lui étoit quasi impossible de coucher seule.