Page:La Belle sans chemise, 1797.djvu/82

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Quelques dames vertueuses appréhendant qu’une si belle fille, dans un âge si tendre, ne s’abandonnât à quelque chose qui préjudiciât à son honneur, s’intéressèrent pour elle, jusques-là qu’une des premières de la ville lui offrit sa maison pour y être nourrie et entretenue comme sa propre fille. Elle accepta cette condition, et se comporta quelque tems avec beaucoup de sagesse auprès de cette dame. Mais la grande familiarité qu’elle contracta avec la fille de la maison, qui étoit à-peu-près de son âge, et qui avoit les inclinations fort libertines, les corrompit en peu de tems toutes deux. Elles de-