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Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/20

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tes qui rendent votre virginité inacceſſible, courage ma Reine, ma Nimphe, j’en reſterai victorieux ; Je lui repliquai, mon chèr Rapineau, vous me ferez mourir infailliblement, ſi vous voulez mettre par force dans mon ventre, un ſi grand inſtrument ; mais Rapineau fut ſourd à mes paroles, il monta ſur ſa bête et je conduiſis le bidet jusqu’à la porte de l’étable ; il pouſſa et fit entrer ſa lance environ deux doigts ; je ſentis une douleur aigûe, vous me tuez Rapineau, lui dis-je, je criai d’une voix pitoïable, ou plûtot, ce ne furent pas des cris mais des hûrlemens de colere, je retirai ſon membre avec la main, mais il m’en fit une rude correction, jusqu’a traiter d’inſolence la hardieſſe que j’avois priſe, je fus donc forcêe pour appaiſer Rapineau de remettre ſa lance dans ſa place, où elle ne fut pas plûtôt, qu’il en ſortit du lait, qui adoucit un peu ma douleur cauſée, ſon membre étant donc devenû lache et pliant par cete derniére attaque charnelle, il ſalût faire tréves pour quelque tems ; mais il n’entra pas une goûte de ce lait, il n’y eût que les bords et les extremités de ma partie, qui furent humectés de cete liqueur, Rapineau cependant me baiſa pluſieurs fois, me chatouilla, me mania partout et ces petits jeux m’annoncérent le jeu de Venus, allons me dit-il, faites ce que vous