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Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/27

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faire que la moitié du chemin, ce qui fit étant fatiguée de cete poſture, qui m’étoit incommode, je m’élançai et j’écartai jambe deça, jambe de là, je vis Rapineau ſous moi et je piquai autant que nous arrivames au Port ; Rapineau me dit que ce jeu lui avoit plû ; je ne ſentis point de mal, car à force de remuër les feſſes, je diſſipois le reſte de ma douleur, outre que le chemin étoit deja battû. Durant ce jeu, je chatouillois un peu la peau des teſticules, je les preſſois tous deux avec les doigts, je les irritai par ce jeu qu’ils repandirent avec profuſion la liqueur dont ils ſont dépoſitaires, quoique j’euſſe fait ma décharge, je ne voulus pourtant pas quitter ſitôt la partie, je baiſois Rapineau aux yeux, à la bouche, aux levres, aux jouës, je lui patinois tout le corps, je lui pinçois les feſſes, enfin je lui rendis avec uſure toutes les careſſes qu’il m’avoit faites dans nos premiers embraſſemens. Mais dans ce moment je ſentis le point du plaiſir qui s’aprochoit, je penſai que toutes les veines de ma matrice furent ouvertes : faites vîte, Rapineau, je me meurs, je n’en puis plus etc. le pauvre enfant ſe preſſoit tant qu’il pouvoit pour me faire plaiſir, mais il ne ſortoit pas une goûte de ſon tuyau, on eût dit que toute ſon hûmeur radicale étoit épuiſée, il me baiſoit tendrement et me ſolli-