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Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/28

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citoit de lui aider, j’y réuſſis, qu’enfin je l’excitai à l’éjaculation, mais il la fit longtems après la mienne ; s’étant un peu repoſé entre mes bras ſans deconner, il ſe leva du lit, il s’habilla et me donnant un baiſer il me demanda pardon de ſa lacheté avec moi. C’eſt ainſi, Toinette, que je vous ai raconté quelques unes de mes avantures, racontez, ſi vous voulez, auſſi quelques unes des votres. Ma chere, Ninon, pour aujourd’hui je ne vous raconterai pas une de mes avantures étant fort tard, mais nous paſſerons la nuit enſemble, je ſuis presque deshabillée. Moi auſſi, Toinette, mais il vous faut quitter la chemiſe, pour coucher nud à nud, mettons-nous au lit, mais je ris quand je voi, quelle difference, Ninon, vous étes mariée, cete petite fente, où étoit autrefois le lieu de ton pucellage, eſt changée dans un autre lieu d’une grande étenduë, ah ! quelle ouverture ouvre un peu les cuiſſes ; ah ! que les parties naturelles d’une femme ſont differentes de celles d’une pucelle, quelle ouverture, je pourrois y paſſer presque la main, je crains que cela ne vous rende inhabile au jeu de Venus. Que m’importe, Toinette, pourvû que Rapineau en ſoit content et que ſon épée ſoit proportionnée à mon fourreau, car c’eſt pour lui ſeul que c’eſt fait ce chemin et non pas pour les autres ; pourtant je m’étonne et il eſt ſurprenant, qu’-