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Page:La Foire Saint Laurent.pdf/12

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RAMOLLINI.

Zoustement, c’est loui-même…


Scène IV

Les Mêmes, CURTIUS, entrant en scène sans voir personne.
RAMOLLINI, frappant sur l’épaule de Curtius.

Bonzour, Curtius !

CURTIUS, se retournant avec empressement.

Mon prince !… mon bailleur !… Ah !… prince !… quel pétrin ! comme dit M. de Buffon !

RAMOLLINI.

Tu as l’air préoccoupé…

CURTIUS.

J’ai la tête bourrelée… La cire d’un côté, la famille de l’autre !

RAMOLLINI.

La famille ?…

CURTIUS.

Hélas ! je suis oncle… et j’ai à penser au mariage de mon neveu.

RAMOLLINI.

Tou as un neveu ?

CURTIUS.

Le fils de ma défunte sœur, Nicolas Curtius, que je marie demain avec la fille de Carlin, un ancien Arlequin d’ici… Il y a quatorze ans que ce mariage est arrêté !… Les deux enfants ne se connaissent pas… mais Carlinette doit m’arriver à trois heures par la diligence de Rouen. Elle a été élevée dans un excellent pensionnat. C’est un ange, il parait, cette Carlinette. Quant à mon neveu… celui-là… ah ! celui-là…