Heureusement que sous lé rapport dé la douceur et de l’obéissance, zé n’ai qu’à me louer de ma femme !… Ainsi, quand zé veux me livrer à quelqué petite débauche, il me suffit de lui dire comme auzourd’hui… « Malaga, il me semble qu’il y a longtemps qué tou n’as pas été à Chartres, voir la tante. » — « C’est vrai quelle mé répond. » Et aussitôt zé donne l’ordre de faire attéler lé carrossé dé voyaze…, ze la mets dédans !… dédans est le mot !… et fouetté cocer ! me voilà libre !…
Ciel ! mon mari !
Z’ai encore oune autre raison qui m’amène ici.
Et laquelle ?
Zé souis le bailleur dé fonds dé Curtius.
Ah ! ah ! ah !
Oui… c’est oune idée de ma femme, c’est le seul théâtre dont elle me permette les coulisses. Mais ce Curtius, il a que des femmes de cire, ça ne m’amouse pas, et un bailleur il ne baille que quand il s’amouse, c’est le contraire du poublic ! Heureusement qu’il m’a promis de razounir son spectacle, avec des attrices vivantes. Alors, zé reverserai… du moment qu’il y aura des attrices pour de bon, zé verse !…
N’époussetez pas ! ne touchez pas !
Tenez ! cette voix…
N’est-ce pas votre Curtius qui sort de son théâtre ?