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Page:La Foire Saint Laurent.pdf/78

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BOBÊCHE.

Ça ne fait rien !… les soldats arrivent derrière nous… tout le monde se sauve chacun de son côté…

NICOLAS.

Moi et Bobêche, comme deux imbéciles, nous restons en arrière pour voir si la dame… non, la petite…

CURTIUS.

Mais, quelle petite ?

BOBÊCHE.

Ça ne fait rien !… ça lui donne le temps de nous apercevoir. Il fond sur Nicolas son épée devant lui et ses estafiers derrière…

NICOLAS.

Si nous jouons des jambes, je vous le demande.

ENSEMBLE.

Et nous voilà !

CURTIUS, ahuri.

Mais enfin, me direz-vous ?…

NICOLAS, recommençant.

Il nous a suivis et il va venir.

CURTIUS.

Mais qui ?… qui ?…

NICOLAS.

Le prince Ramollini !

CURTIUS. Mon bailleur !

NICOLAS.

Oui. Agonisez-moi, mon oncle… maudissez-moi, la femme dont sur vos ordres, je me suis mis à faire la conquête…

CURTIUS.

Eh bien ?

BOBÊCHE, avec aplomb.

C’est la princesse Ramollini !…

CURTIUS, levant le bras sur son neveu.

Misérable !… à la veille d’un nouveau versement !…