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COUPLETS
NICOLAS.
I

Ce n’est pas ma faute, que diable !
Vous me lancez, sans plus d’ façons,
En m’ordonnant de faire l’aimable,
Moi, dam’, j’ai suivi vos leçons.
Quand l’amour déchaîn’ ses tempêtes,
On n’ peut plus y mettr’ le holà !…
J’ pouvais pas crier : « gar’ les têtes ! »
Pourquoi l’ princ’ passait-il par là ?

ENSEMBLE.

Pourquoi l’ princ’ passait-il par là ?

II
NICOLAS.

Y’a des gens qu’ la fortune adverse
Réserv’ pour les accidents,
Quand on voit un fiacre qui verse,
On peut êtr’ sûr qu’ils sont dedans,
– Vous l’aviez fourré dans la cire,
C’était déjà pas mal comm’ ça,
V’là qu’aujourd’hui, moi j’ai fait pire,
Hélas ! pourquoi l’ princ’ passait-il par là ?

ENSEMBLE.

Pourquoi l’ princ’ passait-il par là ?

CURTIUS, atteré.

Le prince Ramolli… Ramolli… Je suis un homme ruiné !… que faire ?

NICOLAS.

Oui ! que faire ?…

BOBÊCHE.

Avant tout, il ne faut pas qu’il le tue… (A part.) Ça serait pousser la plaisanterie trop loin !…

NICOLAS.

Il ne faut même pas qu’on m’arrête !

Bruit à gauche, voix de Ramollini.
CURTIUS.

Grands dieux ! du bruit à la porte !