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Page:La Fouchardière–Celval — Le Bouif Errant.djvu/220

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Le Bouif errant

trèrent dans un fourré de mimosas et arrivèrent dans une clairière au milieu de laquelle le palmier de l’île étendait ses palmes dépaysées et timides.

Sur le tronc du palmier un écriteau portait cette inscription curieuse :

Île déserte
Propriété particulière.
Interdite à la circulation des autos
et des promeneurs.

— Qu’est-ce que cela veut dire, mon cousin ?

— Ce doit être une idée à Bicard, fit Sava. C’est un homme fort imaginatif.

À ce moment on les héla.

— Le dîner vous attend, monsieur et dame. Le premier service est sonné. Vous n’avez don pas entendu ma trompe ? Venez voir un peu comme c’est pépère ?

Le Bouif, debout sur un tertre, leur adressait des signes multipliés.

— Tout est prêt. Vous allez voir ce que l’on trouve, dans les îles désertes, quand on n’est pas né un dimanche ?

Il chignait de l’œil vers Ladislas, avec un sourire de bonne humeur narquoise, qui agaça le jeune homme.

— Tout le monde n’est pas doué des mêmes aptitudes.

— Naturellement, dit Bicard. Il y en a qui sont dégourdis, et d’autres qui ce rangent dans la catégorie des mollusques que je vais avoir l’avantage de vous offrir.