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Page:La France foutue, 1796.djvu/137

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NOTES.


sur la croupe. Toutes chantaient des chansons qu’elles avaient fait composer, et buvaient à sa mémoire qu’elles bénissaient. L’année suivante, après avoir violé l’asyle de son petit-fils, après l’avoir déchu de la royauté ; après l’avoir emprisonné, comblé d’outrages, et sa famille auguste, on brisa cette même statue, en le traitant de tyran. Henri IV tyran ! ! ! Peuple, qu’as-tu fait de ton idole ? Ah ! tu seras toujours peuple.

(33) De ramper sous un maître… Le peuple. Le droit de propriété et d’esclavage, est une loi des Romains, qui nommaient barbares les autres peuples. Ils mettaient aux fers leurs débiteurs, et vendaient leurs enfans pour se payer : voici les républicains nos modèles : on les a plus qu’imités.

(34) Je connois leur faiblesse… Il est plus aisé de témoigner de la compassion quand le péril n’est pas présent, et que l’occasion de soutenir les sentimens par des effets, se trouve éloigné. Beaucoup de gens, en prenant le parti du roi, s’occupaient des moyens de leur propre défense, en cas qu’ils fussent découverts, avant de calculer leurs moyens physiques pour la défense du monarque. Ceux qui, de bonne-foi, étaient ses serviteurs, étaient traités d’imprudens, parce qu’ils avaient été plus hardis.

Les nobles, dans la révolution, sont plus cou-

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