Aller au contenu

Page:La France foutue, 1796.djvu/82

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
68
LA FRANCE FOUTUE,


Français ! que deviendra l’honneur de vos familles ?
La guerre et le viol, voilà qui les attend (21) :
Et ne pouvant alors résister au torrent,
Envain, dans les malheurs d’une guerre civile,
Regrettant mes vertus, et cherchant un asyle (22),
Aurez-vous des remords !… Républicains ou non,
Confondus par le crime et par l’ambition,
Trahis par l’amitié, jalousés par l’envie,
Vous aurez mis vous-même un terme à votre vie (23).




SCÈNE II.

LA FRANCE, LA VENDÉE.
LA FRANCE.

Dis-moi tous mes malheurs et ne me cache rien :
L’espoir nous reste, et c’est hélas ! notre seul bien,
À d’impudiques sens, étant prostituée,
Comme moi sans honneur, comme moi violée,
Détestant toutes deux leurs infames plaisirs,
Réduites à pleurer, à craindre leurs desirs,
Souvent ne craignant plus à force de trop craindre,
Et n’ayant plus enfin, la force de nous plaindre :