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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 10.djvu/80

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de la grande muraille quelques brèches qui donnent la facilité de l’examiner et de l’escalader. On reconnaît qu’elle consiste en une levée en terre, retenue de chaque côté par un mur de maçonnerie, et recouverte d’une plate-forme de briques carrées. Les murs de côté, continuant à s’élever au-dessus de la plate-forme, servent de parapets. La hauteur totale du mur de briques est de vingt-cinq pieds. Il est soutenu par une base de pierres, qui fait une saillie d’environ deux pieds au-delà du mur, et dont la hauteur varie selon l’irrégularité du terrain sur lequel elle repose ; mais on n’en voit pas plus de deux assises au-dessus du sol, et ses assises n’ont qu’un peu plus de deux pieds d’élévation.

Les encadremens des portes, des fenêtres, des embrasures et plusieurs des angles saillans, et des escaliers, des tours, ainsi que les bases ou fondemens, sont d’un granit très-dur, et légèrement mêlé de mica. Le reste est de briques bleuâtres, dont les dimensions varient suivant l’endroit où elles sont placées. Elles ont généralement un pied de long, sept pouces et demi de largeur, et trois pouces et demi d’épaisseur. Celles qui sont employées dans les terrasses de la grande muraille et des tours diffèrent seulement des premières en ce qu’elles sont parfaitement carrées. Partout où, pour achever la muraille, les briques ordinaires n’ont pu servir, on ne les a point grossièrement taillées à coup de truelles pour les rapetisser,