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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 10.djvu/79

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tagnes, dont la plupart sont inaccessibles. La porte a été bâtie pour défendre le passage dans une situation très-forte. La croupe des montagnes est étroite et leur descente escarpée. La route suit un défilé au bout duquel est un poste militaire.

Depuis le dernier poste militaire, le chemin suit une vallée étroite dans laquelle serpente un ruisseau ; les montagnes se rapprochent graduellement, et ne laissent guère plus de place qu’il n’en faut pour le chemin et pour la rivière.

Au milieu s’élève une tour avec une porte dans le centre, et une arche est jetée sur la rivière. Ce passage était autrefois fermé par des murs qui s’étendaient depuis la tour jusqu’au sommet de chaque montagne à l’est et à l’ouest ; mais ces murs sont maintenant en ruine. Quand les Tartares étaient regardés comme ennemis, des troupes stationnées en ce lieu en défendaient l’approche ; et les restes des ouvrages et des maisons s’y voient encore, ainsi que quelques habitans.

Après avoir passé par une autre porte plus rapprochée des anciennes frontières de la Tartarie, et avoir descendu un défilé presqu’à pic, l’on arrive à Kou-pé-kou, lieu où se tenait la forte garnison qui défendait la muraille extérieure dans cette partie ; il était environné des ouvrages concentriques dont on a parlé plus haut.

Près de Kou-pé-kou, il y a dans une partie