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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 12.djvu/163

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rue qu’il quitte un certificat de vie et de mœurs, et des lettres de congé. Il les porte à son nouvel ottona, qui, le prenant aussitôt sous sa protection, et l’incorporant parmi les habitans de sa rue, commence aussi à répondre de lui pour l’avenir. Alors le nouvel habitant doit traiter la compagnie dont il est devenu membre : il vend ensuite son ancienne maison, avec le consentement de tous les habitans de la rue où elle est située, qui peuvent rejeter un acheteur inconnu ou de mauvaise réputation. Une condition indispensable pour celui qui achète, c’est de payer un droit de huit pour cent, et quelquefois de douze. Cette somme passe dans le trésor de la rue, au profit commun des habitans, entre lesquels on en distribue également une partie ; l’autre est employée aux dépenses générales du quartier.

Un habitant qui doit faire un voyage prend d’abord un certificat du chef de sa compagnie, ou, s’il n’est que locataire, il le prend de son propriétaire. Le certificat porte qu’un tel se dispose à partir pour des affaires qui doivent être désignées, et que son voyage sera de telle durée. Cet écrit passe par les mains de la plupart des officiers de la ville, qui lui appliquent leur sceau ; et toutes ces formalités se font gratuitement, à la réserve du papier, qui doit être payé au messager : le prix fait une partie de ses appointemens.

S’il s’élève une querelle entre les habitans d’une rue, les voisins les plus proches sont