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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 14.djvu/107

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dience, et qui tire le sien de sa capitale, est représentée comme un pays sain et fertile, où l’on trouve des mines d’argent. La ville de Guadalajara est située sur la rivière de Barania, qui va se perdre soixante lieues au-dessous dans le grand Océan. C’est le siége du gouverneur de la province, et d’un évêque suffragant de l’archevêché de Mexico. On la place à 21° 19′ de latitude ; son éloignement de Mexico est d’environ quatre-vingt-dix lieues. San-Blas est un port sur le grand Océan, dans un canton malsain. Compostela, Aguas Calientes, Villa de Purificacion et Colima, sont d’autres villes de cette province.

C’est dans la province de Guadalajara, à 20° 25′ du nord, suivant Dampier, qu’est situé le cap de Corrientes, d’où la plupart des aventuriers ont marqué le point de leur départ pour passer de la mer du Sud aux Indes orientales. C’est à l’autre extrémité de cette province qu’il faut placer le volcan de Colima, dont le même voyageur fait la description suivante : « Nous vîmes le volcan de Colima. C’est une fort haute montagne vers les 18° 36′ du nord, à cinq ou six lieues de la mer, et au milieu d’un agréable vallon. On y voit deux petites pointes, de chacune desquelles sortent toujours des flammes ou de la fumée. La ville du même nom est dans une vallée voisine, qui passe pour la plus agréable et la plus fertile du Mexique. Elle n’a pas moins de dix lieues de large, près de la mer, où