Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 14.djvu/111

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des Français ayant voulu y former une colonie en 1817, le gouvernement du Mexique s’opposa de tout son pouvoir à cette tentative, qui échoua.

Le nom de Guatimala, c’est-à-dire, lieu planté d’arbres, n’appartenait d’abord qu’à un seul district. Il a été ensuite étendu à une capitainerie générale qui porte le titre de royaume. C’est un plateau élevé, traversé par une chaîne de montagnes très-hautes qui renferment des volcans, et arrosé par quelques fleuves côtiers.

La province de Chiapa, la plus septentrionale de ce royaume, est connue par la description de Gage, qui profita d’un assez long séjour dans la capitale pour connaître les richesses et le gouvernement du pays. On doit se rappeler que, dans la description de la province de Guaxaca, nous avons suivi ce voyageur jusqu’au sommet des Quélenès. Il descendit de là au bourg d’Acapala, situé sur la même, rivière qui passe à Chiapa el Réal ; il passa par deux petites villes espagnoles, nommées Saint-Christophe et Saint-Philippe, d’où il se rendit à Chiapa dos Indos, qui est à douze lieues de l’autre.

Ainsi cette province a deux villes principales qui lui doivent leur nom, ou dont elle tire le sien. Quoique, dans l’opinion des Espagnols, elle soit une des plus pauvres de l’Amérique, parce qu’on n’y a point encore découvert de mines, ni trouvé de sable d’or dans les rivières, et qu’elle n’a aucun port sur la mer du