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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 14.djvu/117

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exprès pour la conservation de ce dépôt : ils se chargent de celles qu’on y envoie de Guatimala, et qui attendent quelquefois leur arrivée pendant deux ou trois mois.

» Saint-Jacques de Guatimala (c’est le nom que lui donnent les Espagnols) est situé dans une vallée qui n’a pas tout-à-fait une lieue de largeur, et qui est bordée des deux côtés par de hautes montagnes. Les deux qui s’approchent le plus de la vallée et de la ville portent le nom de volcans, quoiqu’il convienne peu à l’une, qui n’est, suivant l’expression de Gage, qu’un volcan d’eau ; mais l’autre est un volcan réel qui brûle et qui vomit du feu ; elles sont à peu près vis-à-vis l’une de l’autre, des deux côtés de la vallée. La montagne qui lance des torrens d’eau, est au sud de la ville, au-dessus de laquelle ses flancs perpendiculaires sont pour ainsi dire suspendus. Le volcan enflammé est un peu plus bas et plus proche du faubourg ou de la vieille ville. Le volcan d’eau est plus haut que l’autre, et fort agréable à la vue par la verdure dont il est presque toujours couvert ; on y trouve des champs semés de maïs ; et dans quantité de petits villages qui occupent les pentes et les sommets, des roses et des lis, et d’autres fleurs, avec une grande abondance d’excellens fruits. Les Espagnols lui donnent le nom de volcan d’eau, parce qu’il en sort quantité de ruisseaux qui coulent vers le bourg de Saint-Christophe, et qu’il se forme de ses eaux un