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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 14.djvu/153

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Indes occidentales, par Herréra. Ils avaient tous des tours où l’on montait par des degrés. On y voyait non-seulement quantité d’autels qui offraient les images et les statues des dieux, mais plusieurs rangs de chapelles qui servaient de sépultures pour les seigneurs ; comme les cours et les espaces voisins du temple étaient le cimetière du peuple.

Chacune des quatre portes du grand temple conduisait dans une vaste salle, et des chambres hautes et basses, qui servaient de magasins d’armes : car les temples étaient tout à la fois des lieux de prière et des forteresses où l’on portait pendant la guerre toutes sortes de munitions pour la défense de la ville. Quantité d’autres édifices aboutissaient de toutes parts aux murs d’enclos, et servaient de logement aux prêtres des idoles. On y voyait de grandes cours, des jardins, des étangs, et toutes les commodités nécessaires à plus de cinq mille personnes qu’on y entretenait pour le service de la religion. Ces ministres des dieux jouissaient du revenu de plusieurs villages, qui les mettait dans une abondance réservée dans toutes les nations pour les chefs.

Quoique Vitzilopochtli fût le principal dieu des Mexicains, on conservait, dans un des étages qui étaient au-dessus des deux autels du grand temple, une idole plus chère encore à la nation, mais dont le culte était moins régulier, et envers laquelle la dévotion du peu-