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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 14.djvu/243

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rendent d’autant plus terribles, que, s’ils sont en grand nombre et qu’on les attaque, ils se jettent sur les chasseurs. Quand, pour éviter leur fureur, on est obligé de monter sur des arbres, ces bêtes accourent, mordent le tronc, et, les yeux étincelans, menacent leur ennemi. Ils semblent aussi vouloir ranimer par leur grognement et leur frottement ceux que les balles ont atteints. Ce n’est qu’après plusieurs heures même d’un feu continuel que l’on parvient à leur faire abandonner le champ de bataille. Leur chair est excellente ; mais, si l’on ne prend soin de leur couper l’ouverture qu’ils ont sur l’épine du dos, elle contracter goût si désagréable qu’il est presque impossible d’en manger.

La zorille ou conepatl a reçu le nom de renard. Ces animaux ont le poil blanc et noir, et la queue très-belle. Lorsqu’ils sont poursuivis, ils s’arrêtent après avoir un peu couru ; et pour leur défense ils rendent une urine si puante, qu’elle empoisonne l’air dans l’espace de cent pas. S’il en tombe sur un habit, on est forcé de l’ensevelir long-temps sous terre pour en dissiper la puanteur.

Le loup du Mexique est de la taille du nôtre ; il lui ressemble aussi par la couleur et les habitudes : il a seulement la tête plus grosse. Son nom mexicain est xoloitzcuintli ou cuetlatli ; il fréquente les contrées les plus chaudes, se jette sur le bétail, et quelquefois même sur les hommes.