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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 14.djvu/247

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des buissons, où ils vivent des petits oiseaux qui tiennent s’y percher. Ils sont extrêmement venimeux.

Le serpent brun est un peu plus gros que le vert, mais il n’a pas plus d’un pied et demi ou deux pieds de long. Il doit être peu dangereux, puisqu’on ne s’étonne point de le voir entrer dans les maisons, et qu’on ne s’attache pas même à le tuer. Il fait la guerre aux souris, qu’il prend avec beaucoup d’adresse.

Il n’y a point de serpens tachetés de jaune qui ne soient redoutables aux Mexicains. Le caltète est une espèce de lézard, long de près d’une aune ; mais sa queue fait la plus grande partie de cette longueur. Il a la langue d’un rouge ardent, la peau fort dure, tachetée de jaune et de blanc : l’aspect en est effrayant ; cependant ses morsures ne sont que douloureuses, ou ne deviennent mortelles que pour ceux qui négligent trop long-temps d’y remédier : d’ailleurs il ne blesse que ceux qui l’offensent.

Les galipègues sont des lézards tachetés de brun obscur et de jaune, qui ont la grosseur du bras d’un homme. Ils vivent dans les troncs creux des vieux arbres, surtout dans les endroits marécageux, et les Américains n’en approchent jamais sans précaution, parce qu’ils les croient fort venimeux.

Un des plus terribles serpens de la Nouvelle-Espagne est celui que les Espagnols appellent vipère, par la seule raison que ses mor-