Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 14.djvu/258

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

faut amener de loin du bois, des vivres, des bestiaux et des ouvriers.

L’exploitation du cuivre, du plomb, de l’étain, du mercure, est très-négligée. Cependant, lorsqu’une guerre maritime entrave les communications avec l’Europe, et renchérit excessivement ces métaux, l’industrie américaine se réveille momentanément, l’on commence à fabriquer de l’acier, à fouiller les montagnes pour en arracher le fer et le mercure qu’elles recèlent ; mais les efforts de ce zèle louable sont de peu de durée.

Toutes les recherches des Espagnols ne leur ont jamais fait trouver des mines d’aucun métal dans la province d’Yucatan.

Tous les historiens de la conquête assurent que la province de Guatimala était remplie d’idoles d’or, que les Mexicains livrèrent volontairement aux Espagnols ; mais il ne paraît point qu’on y ait jamais découvert de mines, ni que cette belle contrée ait aujourd’hui d’autres sources de richesses que son commerce et la culture de ses terres.

La province de Chiapa était autrefois riche en or, en argent, en étain, en plomb, en vif-argent et en cuivre. Ses principales mines sont épuisées.

Tout particulier qui découvre une mine d’or ou d’argent peut y faire travailler. Il reçoit du roi la concession d’un certain nombre de mesures sur la direction d’un filon ou d’une couche ; il paie, pour l’argent qu’il retire, un